🍵 Lecture 31 • La foire des cinq royaumes

Une exploration dans le monde de la fantasie !

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Histoire du jour : Trois personnages, trois pas dans l’inattendu : Kaël trouve une roulotte sans nom qui lui apprend à écouter autrement ; Clara entre dans un cercle de parole où le feu éclaire plus que les livres ; Inès ose prendre la parole devant le Conseil des Ombres et transforme le silence en décision. À travers ces récits, la série explore la découverte de soi, le courage de parler et la force des rencontres imprévues. Chacun·e apprend qu’oser franchir une porte, même invisible, ouvre des mondes plus vastes que prévu.

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Menu principal :

• 🟢 Découverte (débutant) : Une roulotte sans blason

• 🟡 Évolution (intermédiaire) : Un cercle sous la tente rouge

• 🟣 Expansion (avancé) : Un discours au Conseil des Ombres

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🟢 Découverte : Une roulotte sans blason

Parfois, on cherche un objet. Et on y trouve une question.

Kaël est un jeune apprenti herboriste. Il vit dans une vallée tranquille, au nord du royaume de Tolmaril. Il n’a jamais voyagé seul.

Un mardi matin, son maître lui donne une mission : visiter la Foire des Cinq Royaumes et rapporter des graines spéciales pour la saison d’hiver.
Kaël prépare un sac, il met sa cape de voyage et il part à pied. Il marche trois jours avant d’arriver à la Foire.

Elle est immense ! Des marchands y parlent fort, des musiciens jouent des instruments étranges. Il y a des objets brillants, des potions colorées, des livres anciens. Kaël s’y sent un peu perdu.

Il cherche l’allée des plantes médicinales. Il croit la trouver, mais en tournant à gauche, il arrive devant une petite roulotte en bois, posée entre deux grands pavillons.

Il n’y a pas de panneau, pas de nom, juste un chat noir qui dort.

Kaël regarde autour de lui. Personne ne fait attention à cette roulotte.

— Tu veux entrer ? dit une voix douce.

Une femme apparaît. Elle est petite, avec des cheveux gris attachés. Elle porte un manteau sombre, décoré avec des feuilles sèches.

— Je cherche un livre sur les plantes, dit Kaël.

La femme sourit.

— Tu ne trouveras pas ça ici. Mais tu peux apprendre autrement.

Elle entre dans la roulotte. Kaël hésite, puis la suit.

À l’intérieur, c’est calme. Il n’y a pas d’étagères, pas de livres. Juste une grande carte du monde, et au centre, une petite graine posée sur un coussin.

— Assieds-toi, dit la femme. Ferme les yeux. Respire.

Kaël ferme les yeux. Il écoute.

Au début, il n’entend rien. Puis, peu à peu… un petit bruit, comme du vent, ou des feuilles qui bougent. Une sensation étrange. Il pense à une forêt qu’il ne connaît pas. Il voit une image : sa mère, jeune, qui plante quelque chose.

Il ouvre les yeux. La graine a fendu sa coque. Une tige fine commence à sortir.

La femme regarde Kaël.

— Tu peux repartir maintenant. Ce que tu cherches… tu l’as trouvé.

Kaël sort de la roulotte. Il ne sait pas exactement ce qui s’est passé. Pourtant, il sent qu’il a appris quelque chose de vrai. Pas avec un livre, mais par lui-même.

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📜 Résumé

Kaël va à la Foire des Cinq Royaumes pour trouver un livre de plantes. Par hasard, il entre dans une roulotte mystérieuse. Là, il apprend à écouter avec calme et intuition.

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Vocabulaire utile :

• une foire (nom) – un grand événement avec des stands, des activités, des exposants
• un apprenti (nom) – une personne qui apprend un métier avec un maître
• une roulotte (nom) – petite maison mobile, souvent en bois
• perdu (adj) – ne pas savoir où l’on est
• une voix douce – une manière de parler calme, tranquille
• poser (verbe) – mettre quelque chose quelque part
• fermer les yeux – ne plus regarder, pour se concentrer ou se détendre
• quelque chose de _ – une manière de dire qu’on ne sait pas nommer exactement, mais qu’on sent, qu’on remarque.
→ Dans sa voix, il y avait quelque chose de triste.

Vocabulaire magique ✨ :

• une carte du monde – représentation géographique d’un territoire (utilisée ici comme objet symbolique)
• une graine – élément qui donne naissance à une plante (aussi image mentale d’une idée)
• une tige – partie fine d’une plante qui pousse vers le haut
• une coque – l’enveloppe dure de certaines graines ou fruits
• une sensation – impression physique ou émotionnelle

Expression (pronom utile !) :​
y – non pas seulement un lieu extérieur, mais un espace intérieur, une direction, un mouvement vers quelque chose.
- On met y devant le verbe pour indiquer un endroit :

• j’y vais = je vais à cet endroit

• Kaël s’y sent perdu = Kaël se sent perdu à cet endroit

  • Comme je + ai = j’ai, le ‘e’ peut se contracter avec le y

  • Par exemple : se + y = s’y ; je + y = j’y ; de + y = d’y

    • mais pas les noms : Julie + y = Julie y

→ Quand on dit « j’y vais », ce n’est pas toujours un déplacement physique. On peut aussi y aller intérieurement, vers une idée, un projet, un engagement.

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✍️ Défi d’écriture :​
​Décrivez un moment où vous avez compris quelque chose sans lire ou entendre une explication directe. Qu’avez-vous ressenti ? Pourquoi cela vous a-t-il marqué·e ?

Exemple :
Un jour, j’ai observé une personne très calme dans une situation stressante. Elle ne m’a rien dit, pourtant j’ai compris que je pouvais faire pareil. Depuis ce jour, j’essaie d’être plus tranquille dans mes réactions.

🔎 Quêtes linguistiques :
• Utilisez un verbe du corps (regarder, écouter, marcher, respirer...)
• Utiliser des mots “magiques” dans la liste
• Utilisez un mot lié à la nature (plante, graine, forêt, etc.)
• Essayez l’expression : Ce n’est pas… mais…
→ Ex : Ce n’est pas un livre que j’ai trouvé, mais un souvenir.

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🟢🌈 Découverte linguistique : Le pronom y

« y » remplace un lieu déjà mentionné → là-bas / à cet endroit.

• « Kaël voit une roulotte. Il y entre. »

• « Il pense au cercle. Il veut y retourner. »

• « Il habite à Rochebrune. Il y travaille aussi. »

👉 Astuce : y = à + lieu
(on ne répète pas le nom de l’endroit)

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🛠️ À vous de jouer

1. Écrivez deux phrases avec y à propos d’un lieu réel que vous fréquentez.
   (Ex. : J’aime ce café, j’y vais souvent.)

2. Réécrivez :

   • « Elle entre dans la roulotte. Elle entre dans la roulotte. »
     → « Elle y entre. »

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🟢 Vous êtes tout à fait capable de raconter ces moments avec précision : commencez simple, mais soyez curieux·se avec la langue.

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🟡 Évolution :
Un cercle sous la tente rouge

Ce qu’on apprend dans un cercle ne sort pas toujours en ligne droite.

Clara est cartographe au service de la Guilde de l’Ombre Claire, une petite maison de savoir qui forme des scribes et des éclaireurs dans l’est du royaume.

Elle est venue à la Foire afin de chercher des cartes du sud, où les forêts changent de forme tous les mois. Elle avait prévu d’assister à deux conférences, de saluer un vieil ami, et ensuite de repartir discrètement.

Or, en traversant la zone des ateliers, elle entend une voix grave et posée :

— « Entrez si vous pensez que le feu peut vous apprendre. Sinon, passez votre chemin. »

Une grande tente rouge, fermée de l’intérieur. Aucun nom, aucun planning affiché.

Clara s’approche mais se trouve arrêtée par un elfe :

— « Tu veux entrer ? »
— « Je ne connais pas cet endroit. »
— « Tant mieux. »

Elle y entre, abasourdie par la scène devant elle. Autour d’un feu, huit personnes…non, des êtres indiscernables… assis en cercle. Un qui ressemblait à un vieil homme, peau sombre, torse nu, fixe son regard sur chacun sans parler. À sa gauche, une jeune fille aux yeux bandés prend la parole :

— « Ce matin, j’ai vu des flammes danser sur mes erreurs. J’ai compris pourquoi j’ai trahi ma sœur. »

Clara se met à regretter son choix d’y entrer ; elle est tombée sur une troupe louche et lourde.

Chacun prend la parole l’un après l’autre pour raconter une histoire qui était énigmatique pour Clara. Malgré cette incompréhension, elle suppose que chacun livre une sorte d’histoire, un type de souvenir, ou une vérité qui leur soit chère.

Enfin, le silence tombe dans la pièce.

Le vieil être lève les yeux vers Clara. Elle comprend que c’est son tour.

Elle respire.
— « Je suis venue chercher une carte… Mais il semble que je sois perdue. »

Personne ne rit ni répond. Le feu crépite doucement. Le vieil être tend la main vers Clara, qui remarque un artefact dans sa main. Elle le prend sans remercier le vieux être et elle s’excuse pour sortir de la tente.

En fin de compte, elle s’en va sans rien acheter, quand soudain elle a une idée pas très époustouflant : l’artefact est sûrement un indice à sa quête !

Depuis cette rencontre, elle ne marche plus de la même manière.

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📜 Résumé

Clara, cartographe, entre par hasard dans un atelier étrange autour d’un feu. Ce cercle d’écoute la pousse à parler d’elle-même, sans préparation. Elle n’y apprend rien de technique, mais en ressort changée.

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Vocabulaire utile :

• or (conjonction) – introduit une opposition douce
• une voix grave et posée (expression) – manière de parler calme et sérieuse
• passer votre chemin (expression) – continuer sans s’arrêter
• abasourdi (adjectif) – très surpris, choqué
• un être (nom) – personne ou créature vivante
• fixer le regard sur (expression verbale) – regarder intensément
• louche et lourde (adjectifs) – suspecte et pesante
• énigmatique (adjectif) – mystérieux, difficile à comprendre
• époustouflant (adjectif) – incroyable, impressionnant

Vocabulaire fantasie :

• la Guilde – groupe organisé avec un but commun (souvent professionnel ou magique)
• un éclaireur – personne qui explore un territoire pour guider les autres
• une maison de savoir – école, lieu d’apprentissage dans un monde fantasy
• l’ombre claire – nom poétique évoquant une forme de connaissance subtile

Expression :​
« mettre les pieds dans le plat » - dire quelque chose de direct ou de gênant, sans le vouloir, ou sans filtre
→ Clara ne savait pas quoi dire. Elle a parlé de sa carte… et a mis les pieds dans le plat sans le vouloir. Pourtant, ça a ouvert la discussion.

🔹 Utilisation typique :

• « Je ne voulais pas déranger, mais j’ai mis les pieds dans le plat. »

• « Il a posé la question qu’on évitait tous… Il a mis les pieds dans le plat. »
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✍️ Défi d’écriture :​
Décrivez un moment où vous avez participé à une discussion, un atelier, ou un groupe qui vous a surpris·e. Qu’avez-vous compris sur vous-même ou sur les autres ?

Exemple :
J’ai participé à une séance d’improvisation où je pensais devoir performer, mais en réalité, on m’a juste demandé de respirer et d’écouter. J’ai compris que je n’avais pas besoin d’impressionner pour faire partie du groupe.

🔎 Quêtes linguistiques :

• Utilisez le passé composé pour une action marquante
• Introduisez une surprise avec « pourtant » ou « et pourtant »
• Essayez une tournure avec « peut-être que » ou « il est possible que »
• Créez une opposition avec « je suis venu·e pour… mais… »

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🟡🌈 Évolution linguistique : Exprimer le doute et l’incertitude (peut-être / il est possible que)

Clara entre dans un lieu mystérieux. Elle n’est pas sûre de ce qu’elle voit. 👉 C’est le moment parfait pour apprendre à exprimer le doute.

Exemples tirés de l’histoire et de la vie réelle :

• « Peut-être que ce cercle cache un secret. »

• « Il est possible qu’elle se trompe. »

• « Peut-être qu’il va pleuvoir demain. »

• « Il est possible que je sois en retard. »

À retenir :

• Peut-être + indicatif → forme simple, courante.

• Il est possible que + subjonctif → plus poli.

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🛠️ À vous de jouer !

1. Continuez l’histoire : imaginez ce que Clara pense en sortant de la tente avec l’artefact, en utilisant peut-être.

2. Écrivez une phrase de votre vie quotidienne avec il est possible que.

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🟡 Vous progressez dès que vous connectez vos souvenirs à votre expression écrite. Vos idées comptent : exprimez-les clairement.

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🟣 Expansion :
Un discours au Conseil des Ombres

Certains mots frappent plus fort qu’une épée.

Inès Zoraya est une ancienne stratège militaire devenue diplomate pour la Ligue de Varr. Elle a combattu, négocié des échanges de PG, trahi son entourage et reconstruit des relations intercontinentales. Et depuis quelques années, elle travaille dans l’ombre : médiatrice entre royaumes ennemis.

Elle n’avait pas prévu de parler au Conseil des Ombres. Elle était venue pour écouter, prendre des notes et guetter le moindre geste incohérent avec les discours en cours.

Toutefois, la veille, un messager lui avait glissé un mot sous sa tente :
« Votre voix est attendue. Refuser, c’est vous taire. »

Le lendemain, dans la salle du Conseil, une vaste rotonde taillée dans la pierre noire, les chefs des cinq factions se sont réunis :
Mages de l’Azur, Bannis du Nord, Oracles de Shale, Gardiens des Sables, et l’Ordre Gris.

Les débats s’enlisent. Chacun défendant son territoire, ses souffrances, ses vérités fait monter le ton tandis que l’écoute baisse de vitesse considérable.

Soudain, un silence pesant descend sur ceux présents dans la pièce.

Quelqu’un a prononcé son nom, lui indiquant que son tour de présenter est venu. Inès se lève. Elle n’a rien préparé, mais devant un tel rideau de fer, elle n’y a pu rien.

— « Je ne suis ni prophète ni reine. Néanmoins, j’ai vu ce que coûte une guerre qu’on croit juste. »

On la fixe. Elle continue.

— « Vous voulez chacun un territoire, un signe, ou bien une excuse pour se lancer en bataille sans évoquer ceux qu’on enterre sans nom. »

Un murmure court dans la salle.

— « Je vous prie de m’indulger pour ma répugnance des discours creux. J’en avais écrit moi-même. Aujourd’hui, je ne viens pas convaincre. Je viens mettre les pieds dans le plat. »

Certains lèvent les yeux au ciel. D’autres la regardent autrement.

— « Vous n’avez pas peur d’avoir tort. Vous avez peur qu’on vous regarde en train de changer d’avis. »

Elle aurait pu s’arrêter là. Pourtant, une voix l’interpelle :

— « Et que proposes-tu, Inès Zoraya ? »

Elle prend une seconde.

— « Qu’on commence par une journée de silence. Juste une. Pour écouter ce que disent les pierres, les absents, et ceux qui ne savent plus parler. »

On ne l’applaudit pas. Personne ne bouge. Comme par hasard, trois jours plus tard sera signé un décret :
« Trêve d’une lune. Réunion des voix mineures. Suspension des représailles. »

Inès quitte la salle seule, sachant que cette fois, ses mots ont porté.

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📜 Résumé

Inès, médiatrice expérimentée, n’avait pas prévu de parler au Conseil. Mais face aux tensions, elle prend la parole sans préparation. Par son discours simple, direct et honnête, elle relance une négociation figée et ouvre la voie à une trêve inespérée.

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Vocabulaire utile :

• s’enliser – stagner, ne plus avancer (souvent utilisé dans les conflits ou discussions)
• prononcer un discours – faire une intervention orale devant un public
• murmurer – parler très doucement ou transmettre une rumeur
• je vous prie de – façon polie et formelle de demander une faveur
• un décret – texte officiel qui annonce une décision politique

Vocabulaire culturel :

• PG (acronym) – prisonnier de guerre
• le Conseil des Ombres – assemblée secrète et stratégique dans l’univers
• les Oracles de Shale – groupe mystique basé sur la mémoire des pierres
• l’Ordre Gris – faction neutre qui surveille les équilibres de pouvoir
• une trêve – pause temporaire dans un conflit

Expression :​
​1. mettre les pieds dans le plat - dire une vérité qui dérange, sans détour
→ Inès n’a pas tourné autour du pot : elle a mis les pieds dans le plat.

2. changer d’avis comme de chemise - changer d’opinion trop facilement
→ Au Conseil, certains accusent les Gardiens de changer d’avis comme de chemise.

💡 Ces expressions sont idiomatiques, orales, et peuvent être utilisées dans des discussions politiques, personnelles, ou professionnelles.

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✍️ Défi d’écriture :​
​Racontez un moment où vous avez pris la parole dans un espace difficile (réunion, débat, groupe fermé).
Qu’est-ce que vous avez osé dire ? Quelle expression idiomatique française correspondrait à ce moment ?

Exemple :
J’étais dans une réunion où personne n’osait dire que le projet n’avançait pas. J’ai levé la main et j’ai dit ce que tout le monde pensait. J’ai vraiment mis les pieds dans le plat même si ça a débloqué la situation.

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🔎 Quêtes linguistiques :

• Utilisez le conditionnel passé pour un scénario non réalisé
→ Elle aurait pu se taire. Elle a parlé.
• Intégrez deux expressions idiomatiques dans un contexte politique ou social
• Utilisez une rupture de rythme avec une phrase courte
→ Elle le savait. Et elle y est allée.
• Employez une phrase avec subjonctif
→ Il faut qu’on commence quelque part.

🟣🌈 Expansion linguistique : Structurer un discours et marquer sa position (n’empêche que, il s’avère que, je vous prie de)

Quand on prend la parole dans un espace officiel (conseil, réunion, débat), on a besoin d’outils pour :

• introduire une nuance,

• affirmer une vérité,

• ou donner une tonalité plus polie mais ferme.

Exemples (dans le récit et ailleurs)

• « Je ne suis ni prophète ni reine. N’empêche que j’ai vu ce que coûte une guerre. »

• « Vous avez peur qu’on vous regarde changer d’avis. Il s’avère que c’est déjà le cas. »

• « Je vous prie de m’indulger pour ma franchise. »

• Vie réelle : « Il disait être prêt, n’empêche que personne ne l’a vu agir. »

• Vie réelle : « Il s’avère que le projet coûte moins cher que prévu. »

• Vie réelle : « Je vous prie d’agréer, Madame, mes salutations distinguées. »

  • Utilisé souvent pour les fins de courriel formelles

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À retenir

• n’empêche que = exprime une objection, une vérité qu’on ne peut ignorer (registre oral, mais percutant).

• il s’avère que = constater un fait après examen (registre formel).

• je vous prie de… = formule de politesse très formelle (discours, lettres, diplomatie).

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🛠️ À vous de jouer

1. Continuez l’histoire : imaginez la phrase suivante d’Inès en utilisant il s’avère que.

2. Écrivez une phrase personnelle avec n’empêche que pour contredire une situation.

3. Rédigez une mini-formule polie avec je vous prie de comme si vous écriviez à un supérieur.

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